critique :
De l’exubérance comique qui se traduit en images. C’est ce qu’on voit en premier lieu dans cet animé. Mais au-delà de cet effet graphique, on découvre une histoire de pouvoirs et de chasse à l’homme sur fond de crise identitaire adolescente.

L’héroïne, Chinami, se considère comme un fardeau pour ses parents. Elle possède un pouvoir destructeur qui les a souvent menés à déménager ; les champs magnétiques qu’elle génère bouleverse au quotidien la vie de famille. Elle désire ne plus en avoir peur et ne plus en souffrir, mais elle est désemparée. Enfermée dans sa solitude de jeune fille à problèmes, elle subit au quotidien sa différence et les difficultés à s’intégrer dans la société actuelle. Mais contrairement à ce qu’elle pense, Chinami n’est pas unique. D’autres personnes ont aussi des pouvoirs Type-E. Elles restent discrètes et ont appris à se fondre dans la masse de la population, à maîtriser leurs émotions et, donc, leur pouvoir. Se cacher est la clé de la survie. Il existe un espoir pour Chinami de maîtriser ses pouvoirs, avec le soutien de ses semblables. À cette épreuve d’émancipation, Chinami va devoir faire face aux desseins malsains d’une organisation secrète qui tente de s’emparer des personnes comme elle. Kotaro, adolescent surdoué passionné par les sciences, va la prendre sous son aile et en faire son sujet d’étude. Il veut l’aider à comprendre et à maîtriser cette force qui gît en elle. Il est en fait le stéréotype du sauveur amoureux qui refuse d’admettre ses sentiments et, donc, ses réelles motivations scientifiques… En somme, Chinami est une enfant qui doit grandir : c’est cette période que nous raconte Code-E.

D’un point de vue musical, ce sont des mélodies cohérentes et adaptées aux héros qui nous accompagnent dans l’histoire : une mélodie étant attribuée par personnage dont les arrangements varient selon les situations.

Pourtant, même si Code-E semble être un animé complet, on reste sur sa faim. Rien ne nous est révélé sur l’organisation secrète qui chasse les pouvoirs Type-E. Quel est leur but ? Qui sont-ils ? Ces interrogations sont balayées par une fin bancale, l’histoire appelant indubitablement une suite, Mission-E, sortie l’année suivante.