• critique :

    Fujisawa m'a tenu en haleine pendant des années à attendre fébrilement chaque nouveau tome de GTO. C'est donc logique qu'après la fin de celui-ci je tente de me jeter sur tout ce qu'a pu faire ce mangaka. Et c'est ainsi que je suis tombée sur Tokkô, le manga d'abord, inachevé et donc frustrant. Et puis j'apprends qu'une série en est adaptée, je décide naturellement de la regarder histoire de voir si les scénaristes ont pu donner une fin intéressante à ce début prometteur de Fujisawa.

    Ceux qui me connaissent, savent que je suis naïve et sont déjà, à l'heure qu'il est, en train de se marrer comme des baleines devant leur pc à la lecture de ces lignes. C'est sûr que je pense toujours qu'on ne peut pas faire pire que Melody of Oblivion mais on s'en approche avec Tokkô, cela dit c'est pire que Gilgamesh à mon avis.

    J'ai même du mal à savoir par où commencer parce que finalement il n'y a pas grand-chose à dire et je me retiens depuis deux paragraphes d'hurler que cet anime est un immondice informe, mais on va faire comme si je n'étais pas impulsive et que je savais dérouler un petit argumentaire ou du moins un constat illustré.

    Tokkô commence relativement bien cependant, l'histoire mise en place (bon finalement, c'est grâce à Fujisawa ça en même temps) est assez intéressante et permet d'avoir espoir que ça puisse devenir très prenant et plein d'actions. Et non, ça ne sera pas le cas, bien qu'il n'y ait que 13 épisodes on se perd parfois en longueurs inutiles, en scènes ridicules et l'insertion de mystères est tellement médiocre qu'elle s'emmêle parfois toute seule et désintéresse totalement le spectateur. Autant ne pas se leurrer le final est à l'image de la série et finit évidemment en queue de poisson convenue et encore moins captivante que l'histoire, c'est dire.

    Et les personnages... Oh les personnages, alors entre ceux qui ont la réactivité d'une huitre et ceux qui sont tellement intenses qu'ils en deviennent énervants, il n'y a pas de juste milieu permettant de sauver un peu le lot. Évidemment le personnage principal se trouve dans le lot des huitres, sa pote Sakura (cheveux roses, il en fallait bien une avec une couleur improbable) aussi malheureusement, bien qu'elle aurait pu être un élément très intéressant. Et dans les intenses on a droit au gangster mafieux devenu flic et qui gesticule et hurle dans tous les sens à la moindre occasion et la fameuse Suzuka dont seuls les tétons sont cachés par son blouson en cuir toujours ouvert sans jamais rien en dessous. Ne vous inquiétez pas, le blouson finit par sauter à un moment, ils sont pas fous ces scénaristes. On ne sait pas pourquoi elle a l'idée de ne porter qu'un blouson ouvert en permanence sans rien en dessous mais c'est sans doute que c'est tellement évident qu'ils n'ont pas trouvé utile de nous l'expliquer, pauvres imbéciles que nous sommes en même temps ! Je ne m'étale pas sur les personnages parce qu'ils sont vraiment insignifiants, le pire étant qu'ils essayent d'en intégrer une petite palette alors même qu'ils ne développent aucun personnage principal correctement. Même en étant stéréotypés, ils arrivent à être vides. Personne ou presque ne sert à rien.

    Le chara-design et l'animation... Alors autant j'aime les dessins de Fujisawa, autant vous dire qu'ici c'est un réel massacre. Il n'y avait pas de budget c'est obligé, car s'il y en a eu, c'est du foutage de gueule en bonne et due forme. Les traits sont grossiers même de près, nous rendant des personnages difformes et des actions totalement ridicules car l'animation suit le même schéma. Ils sont même allé jusqu'à nous refiler des personnages statiques par moments, paye ton animation ! C'est tellement informe que parfois tu ne sais plus qui est qui. Et les monstres ne sont pas épargnés, on est censés se retrouver dans un anime gore et terrifiant et on regarde les "massacres" (découpages grossiers des membres, explosions de sang qui n'en finit pas etc...) comme si c'était des schtroumphs qui se baladaient dans la forêt : ça ne nous atteint pas le moins du monde. Effet totalement raté, mais c'était à prévoir avec tous les autres défauts présents.

    Pour ce qui est de la musique, autant vous dire que pendant les épisodes, je n'ai strictement rien tilté, il doit y en avoir eu mais elle n'a pas atteint mes oreilles. Pour ce qui est de l'opening par contre, ça reste dans la tête tellement c'est ridicule et kitschounet à la mode des 80's, même chose pour l'ending mais dans le registre cucul-la-praline-petite-fleur-des-bois. Non mais l'anime entier est ridicule, autant rester constant et nous livrer des génériques qui cadrent avec !

    Donc, chers amis, fuyez devant Tokkô ! Tant qu'à y être lisez le manga même s'il n'a pas encore de fin, vaut mieux être frustré de cette manière là que de tomber sur l'anime qui n'a strictement rien à offrir qu'un gâchis triste d'un bon scénario de départ, et qui se fout de nous à nous livrer une telle animation pour un anime datant de 2006.

    Je lui mettrais donc 2/10, parce que le matériel de base est intéressant et que ça reste supérieur à Melody of Oblivion qui frôle le 1. Donc je suis obligée de mettre un point de plus à Tokkô même si ça me fait mal.

    2/10

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    Ranmaru Shindô, jeune inspecteur du Tokki, un groupe d'investigation spécial, et sa soeur Saya, sont confrontés à leur passé. Seuls rescapés d'un massacre inexpliqué où leurs parents ont trouvé la mort, les deux jeunes adultes voient apparaîtrent des monstres surgissant des profondeurs et qui s'en prennent aux êtres humains. Ces affaires sont secrètement gérées par le groupe Tokkô, une section spéciale de la sécurité publique où Ranmaru aperçoit étrangement la jeune femme tatouée qui hante ses rêves depuis longtemps. 
    Afin de venger ses parents, il décide de rejoindre cette unité, mais pour ça, il doit d'abord satisfaire à une épreuve d'intronisation très particulière.

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