• critique :

    En tant que fan invétéré d'Eureka seveN, il y a peu d'animés que j'ai autant attendu que ce Eureka Seven Ao. L'occasion était trop belle, je voyais déjà le scénario idyllique du studio Bones revenant à sa série emblématique pour se refaire une santé. Et dans l'univers merveilleux d'Eureka seveN, rien ne pouvait mal tourner, n'est-ce pas?
    Sauf que Tomoki Kyoda et son équipe ont l'air de ne pas être revenu vers ce qui est devenu l'une des coqueluches des fans de robots avec les meilleures intentions.

    S'il y a quelque chose que l’œil du spectateur ne ratera pas c'est que si on excepte quelques épisodes, il y a une régression graphique par rapport à Eureka seveN. Il est vrai que la barre était haute, la série de 2005 étant une merveille visuelle, d'une constance remarquable dans la qualité de son chara-design et de son animation pendant 50 épisodes, mais il est décevant qu'un studio connu pour sa maestria technique inflige au retour de sa prestigieuse licence visages déformés, chara-designs parfois médiocres et combats souvent trop timides.

    Le problème hélas n'est pas là. La vrai faille d'Eureka Seven Ao se situe du côté de son histoire et de ses personnages, et c'est elle qui rattrapera la série dans sa seconde moitié pour la faire glisser de très bonne à mauvaise dans une gamelle comme, sans exagérer, j'en ai rarement vu en animation japonaise.
    Je n'ai pas grand chose à dire sur le héros Ao. Il est assez banal, évolue peu et n'a pas le même capital sympathie qu'avait Renton Thurston, mais fait plutôt bien le boulot et l'éclairage apporté par les premiers épisodes sur sa difficulté à s'intégrer à cause de sa condition était un élément intéressant trop vite mis de côté.
    Par contre à côté de lui c'est la débandade. Eureka Seven Ao est torpillé par une flopée de personnages mal écrits, pas ou peu développés et dont l'influence sur la série va d'insignifiante à carrément nocive.
    On citera principalement Fleur, dont la pseudo amourette avec Ao ne va nulle part, et le trio de fossoyeurs constitué de Naru, dont les agissements sont incompréhensibles et qui sait se montrer énervante, Elena qui est le personnage le plus mal écrit que j'ai vu depuis longtemps et pour lequel j'ai développé une haine viscérale tant elle m'énerve par tout ce qu'elle fait et représente et n'a rien à faire dans Eureka Seven, et enfin Truth, méchant au look absolument ridicule, à l'histoire alambiquée qui plombe totalement la série, qui est une mauvaise copie d'un certain personnage d'une certaine célèbre série de la Gainax.
    Ces trois là détruisent main dans la main cet anime et Tomoki Kyoda et son équipe n'auront même pas la décence de donner des fins dignes de ce nom à leurs storylines.

    L'histoire d'Eureka Seven Ao est plutôt faible. Elle est très influencée par Neon Genesis Evangelion, jusqu'au plagiat pour certains épisodes, et pâlit donc à la fois de la comparaison à cette série et à Eureka seveN, mais elle est en plus déstabilisée par le fait de devoir faire cohabiter Naru, Elena et Truth qui l'embrouillent complètement, l'empêchent de faire sens et phagocytent toute l'intrigue, qui a tendance à trop faire usage de plot devices faciles et autres Deus Ex Machina. La série lance tout un tas de sous intrigues sur les mines de Trapar, la situation géopolitique d'Okinawa, le rôle joué par l'organisation Génération Bleu, le professeur Johansson... mais toutes sont abandonnées en route sans un embryon de conclusion parce que le scénario est trop occupé avec ses trois boulets. Ce qui m'amène à deux épisodes de la fin et je ne sais toujours pas ce que la série veut raconter. Une fin infâme en forme de crash spectaculaire, pour laquelle la série renverra ses trois blaireaux au placard pour tenter une ultime pirouette.
    Expliquer en quoi cette fin est une trahison complète de ce que furent Eureka seveN et ses personnages est impossible sans franchir la ligne rouge du spoil, mais sachez que si comme moi vous avez aimé la série de 2005, ses personnages et sa fin, les deux derniers épisodes d'Eureka Seven Ao ne susciteront chez vous que dégoût et colère noire.

    Eureka seveN était une série unique en son genre, qui empruntait aux ténors tels qu'Evangelion mais volait de ses propres ailes grâce à une véritable identité, des personnages hauts en couleur et un univers riche, c'était une aventure magnifique que j'ai vu et revu avec plaisir. Eureka Seven Ao aurait pu, aurait du se montrer à la hauteur, mais n'a réussi à être qu'un énième clone raté d'Evangelion, qui aurait pu passer pour sympathique s'il ne prenait pas place dans l'univers d'Eureka seveN et ne commettait pas le pêché mortel de renier son aïeule. C'est très probablement ma plus grosse déception en terme d'animé, et je vais de ce pas m'hypnotiser pour croire qu'il ne s'agit que d'une mauvaise fanfiction.

    4/10

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    C'est l'histoire d'un jeune homme de 13 ans appeler Ao au Japon dans la préfecture d'Okinawa sur l'île d'Iwadojima . Le Dr.Toshio Fukai a pris sous son aile ce garçon après la disparition de sa mère. Quand une organisation mystérieuse attaque le Coral Surb. Ao est en quelque sorte méler à cette affaire car il obtient un bracelet étrange qui est convoité de cette organisation.

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