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critique de KURAU Phantom Memory
critique :
Si vous cherchez une série ayant de l'action pur et dur ou de la comédie bien fendard, passez votre chemin car Kurau Phantom Memory n'en n'est rien. Ici, tout est dans le style, un monde futuriste très réaliste avec une certaine ambiance poétique qui s'en dégage. La façon dont l'histoire est posée est très intéressante ; l'action, juste présent pour accélérer le rythme de la série. On tombe vite sous le charme tellement c'est bien fait, une histoire sans incohérence ni ridicule d'aucune sorte comme l'on peut le voir dans certains animés. Non, l'histoire suit son cours doucement avec une héroïne au combien attachante.
En effet, Kurau, bien qu'elle soit un garçon manqué ayant peu de formes, sait nous toucher facilement (cela a été le cas pour moi) par une attitude tellement naturelle ainsi que par un charisme important. D'ailleurs, les graphismes accentuent cet attachement notamment par la profondeur de ses yeux (valable aussi pour Christmas, sa paire). On s'y prend vite au jeu dans le sens ou l'on croit avoir à faire à la véritable Kurau alors que c'est Rinax qui contrôle ce corps.
À cela ajoutez une OST de très bonne qualité ainsi qu'un très bel opening (regardez le juste en dessous de la liste des épisodes pour vous faire une idée) et vous avez un aperçu de ce que peut être un animé avec un gros potentiel.
Mais ce gros potentiel a été mal exploité car Kurau Phantom Memory, qui avait toutes les cartes en main pour devenir une série culte, s'en sort avec quelques grosses épines au pied.
En effet, commençons par les personnages : Bien que Kurau et Christmas soient attachantes, leur relation tourne souvent au simplisme avec un effet de "sur-protectionnismes" récurrent. Pareil pour Dag dont les interventions sont parfois trop caricaturés dans le sens ou il vient en sauveur du dernier instant. D'ailleurs, il y a parfois un manque de crédibilité dans certaines scènes à cause de cela.
Le plus gros défaut de cet animé est sans doute le scénario (une fois de plus me direz-vous) mais ici, cela est fort dommage car tout le reste tiens la route. En effet, on se lasse de voir un scénario cyclique : Kurau et Christmas s'enfuient, se font rattraper par le GPO, capturées, elles s'évadent, puis s'enfuient à nouveau.... Et bien que les situations changent avec son lot de révélations à chaque fois, cela ne suffit pas à renouveler le genre.
Fort dommage aussi le fait que nous sommes dans un brouillard concernant certains éléments important, cela même, à la fin du dernier épisode. Hé oui, on ne sait pas grand chose des Rynax, qui ils sont, d'où ils viennent (apparemment, ce serait des entités de pure énergie vivant dans un monde parallèle et fonctionnant par paire). On ne sait pas non plus pourquoi ils ont besoin d'un hôte humain ou d'une paire pour survivre. Autant dire que l'on reste un peu sur nôtre faim.
Un animé à voir, poétique et très intéressant mais qui laisse pas mal d'énigmes non résolues même après le dernier épisode.
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